Secteur Public : le Libre à la conquête de l’agilité
Tous les secteurs cherchent aujourd’hui à équilibrer leur trajectoire de transformation, dans une stratégie d’ensemble associant innovation, sécurité, maîtrise budgétaire et bénéfices clients.
C’est d’autant plus vrai dans le secteur public, résolument tourné vers les nouveaux usages citoyens et l’efficience des services. Cela suppose, plus que jamais, une vision réconciliée de tous les efforts et une forte convergence des composantes du système d’information d’une part, et de l’écosystème numérique d’autre part : le socle technique ne peut plus évoluer sans prendre en compte les besoins d’agilité et d’interopérabilité, à coût mesuré, tandis que le « front office » doit rationaliser, moderniser et s’ouvrir en permanence.
A l’heure de « L’Etat plate-forme » et de « l’OpenGouv », à l’heure où la DINSIC* défini de nouveaux leviers pour accélérer l’appropriation du numérique par la sphère publique, où les collectivités, les hôpitaux, le monde de l’éducation et celui de la Défense cherchent à mutualiser les moyens, à co-innover et à adopter de nouveaux modèles économiques, l’Open Source s’affirme comme un levier d’agilité, de sécurité et d’ouverture. Reflet de cette évolution, la toute récente ouverture du portail «api.gouv.fr», avec des solutions partagées en open source comme « Le taxi »- développée dans une approche startup d’Etat, ou bien encore « OpenFisca ».
« Dans la sphère territoriale, on peut citer Lutèce, solution de gestion de contenu répondant aux besoins de l’e-administration, soit près de 200 applications et 400 plugins mis à disposition des collectivités par la Mairie de Paris. »
L’Open Source : une opportunité, pas une facilité
Rappelons que la mutualisation est le principe fondateur de l’Open Source. Les réalisations sont partagées et la communauté peut exploiter, analyser, redistribuer et enrichir les solutions. De ces principes, il résulte des garanties de pérennité, d’indépendance, de conformité et de maintenabilité, avec, in fine, une meilleure efficience de la dépense publique.
Si l’Open Source est aujourd’hui largement adopté pour les couches d’infrastructures, avec des solutions logicielles robustes et stables, d’autres modèles se dessinent. Ils permettent, en toute autonomie, de reprendre ce qui a été fait ailleurs, ou de s’en inspirer, pour accélérer le développement de nouveaux services.
« Cela suppose tout d’abord une vraie volonté de co-working ou de co-construction, pour bénéficier des écosystèmes d’innovation qui se mettent en place. »
L’Open Source va aussi exiger des expertises spécifiques, des profils de codeurs et le savoir-faire de la contribution communautaire et de l’homogénéisation des pratiques. Cette mutualisation des efforts, associée au strict respect des référentiels de l’Etat et à la transparence au sein de la communauté, avec des réseaux d’expert qui analysent, valident et corrigent avant toute publication, sera le véritable gage d’enrichissement continu et de sécurité des solutions.
Enfin, démarrer un projet Open Source nécessite de nombreux choix, en termes de périmètre, de technologies, de solutions, ... tous dépendants de l’existant et de l’objectif souhaité. Il est important de capitaliser sur les meilleures pratiques, de bien identifier les risques et de prendre en compte toutes les dimensions du projet, notamment en terme de maîtrise du changement.
Innover, industrialiser et supporter
De nombreux facteurs convergent pour créer un environnement mature, standard et ouvert, dans lequel interagissent les communautés, les écosystèmes d’innovation -startup ou hackathons-, et les grands acteurs du numérique qui, aux côtés des administrations, apportent leur savoir-faire et leurs viviers d’expertises.
Atos apporte cette capacité à travers un centre de service dédié et unique sur le marché, l’Open Source Center, qui propose un accompagnement de bout en bout, depuis 2005, pour répondre à l'ensemble des enjeux que représente le choix de l’Open Source. Partenaire reconnu des acteurs du monde libre, par sa capacité à contribuer, Atos se positionne comme un incubateur d’expertises au service de l’industrialisation et du support des grandes innovations Open Source.
* DINSIC : Direction interministérielle du numérique et des systèmes d’information et de communication