Aligner le Data Center sur l’IT
Dans de nombreux secteurs, notamment la banque et l’assurance, la technologie est désormais si étroitement liée au cœur de métier que le data center est devenu un actif stratégique. Il ne peut plus être considéré comme un simple conteneur, mais il doit coller aux besoins IT, eux-mêmes reflets du business. C’est donc à un alignement global de leurs ressources que doivent procéder les entreprises. En commençant par la base.
Aujourd’hui, de nombreux data centers arrivent en fin de vie. Hérités de l’histoire de l’entreprise et de son organisation, ils n’ont pas toujours été consolidés ou rationalisés, et leur hétérogénéité, leur fragmentation, occasionnent des coûts d’exploitation importants tandis que des outils de maintenance vieillissants deviennent des facteurs de risques.
Nombre d’entreprises s’interrogent donc sur la rénovation en profondeur de leurs data centers, voire de nouvelles constructions. Aux critères de surface, de ressources énergétiques et de tiering, indiquant le niveau de résilience, on ajoute la réduction des coûts, soit en recourant à des technologies plus économes, soit en basculant l’investissement sur des dépenses d’exploitation (loyer). En revanche, l’usage qui sera fait de cet outil est parfois négligé.
« Les data centers sont trop souvent conçus pour accueillir l’IT en général, et non pour répondre à des besoins identifiés. »
Or, le Cloud, le Big Data ou la virtualisation modifient les conditions d’exploitation et réduisent les besoins en énergie. Par ailleurs, le fonctionnement en dual site limite la redondance nécessaire au niveau du data center lui-même. Autant d’économies qu’aurait pu permettre un dialogue en amont entre les infrastructures et l’IT.
Aujourd’hui, la répartition des rôles est parfois floue. Des divergences apparaissent notamment en raison d’une temporalité différente : les infrastructures gèrent des investissements lourds, conçus pour durer, alors que l’IT, poussée par les métiers et l’innovation technologique, raisonne à échéances de plus en plus brèves. S’accorder au plus tôt sur le dimensionnement du data center peut faire gagner plusieurs mois au projet, ce qui, à notre époque, peut avoir des conséquences business considérables.
Les offres des prestataires doivent elles aussi refléter et accompagner cette nécessaire transformation afin d’aider les différentes parties à définir la cible optimale en fonction de leurs exigences respectives (financières, techniques, géographiques, de sécurité…). C’est pourquoi Atos s’est associé à Bouygues et Siemens pour développer une offre qui réunit toutes les expertises nécessaires : l’IT et l’ingénierie, la construction et l’immobilier, le contrôle et la gestion de l’énergie.
Composante clé de cette offre, le DCIM (Data Center Infrastructure Management) illustre parfaitement les bénéfices du décloisonnement : en faisant dialoguer les facilities et l’IT autour de données et de processus communs, le DCIM permet des économies d’exploitation de l’ordre de 20 %.