Voici à quoi pourrait ressembler la vie d’un fan de foot en 2050
Spectacle à rallonge dans l’enceinte sportive, voix de l’arbitre et du coach dans l’oreillette, possibilité de revoir les matchs sous 24 angles différents… Voilà à quoi pourrait ressembler la vie d’un supporter du PSG en 2050.Il a fallu se réinventer. Concurrence des plateformes de streaming, réseaux sociaux détournant l’attention du public, perte de temps dans les transports, lassitude face aux mêmes têtes d’affiche triomphantes… Au milieu de la décennie 2020, les spectateurs ont commencé à s’éloigner des stades. Au point d’avoir raison du football. Le tout dans un contexte où les clubs professionnels étaient montrés du doigt, jugés insensibles aux catastrophes naturelles à répétition, tandis que les acteurs du ballon rond profitaient d’enceintes climatisées et multipliaient les compétitions et les matchs internationaux plombant leur bilan carbone.
En 2029, Liverpool a disputé trente matchs, d’Astana à Lisbonne, pour (re)devenir champion d’Europe ; dix ans auparavant, les Reds n’avaient eu besoin que de treize rencontres pour y parvenir. « You’ll never fly alone », raillaient les supporters adverses, après avoir constaté que les joueurs passaient désormais autant de temps en vol qu’à l’entraînement.
Face à des stades vides et à des audiences en berne, les clubs professionnels ont réagi en généralisant le système des socios : chaque abonné serait dorénavant intéressé aux décisions stratégiques du club et à l’élection des dirigeants. Des cahiers de doléances numériques furent ouverts pour lancer une grande révolution du supportérisme. Parmi les contributions, le livre blanc Football et transition écologique : l’éco-supportérisme entre en jeu, signé par l’association Football Écologie France – et passé inaperçu à sa publication en 2021 –, finit par recevoir un certain écho. Ses recommandations, une fois effectives, firent le bonheur, vingt ans plus tard, de Lucas, abonné du virage Auteuil et fier éco-supporter du Paris-Saint-Germain, soucieux de concilier passion du ballon rond et exemplarité environnementale. En abandonnant l’idée d’un déménagement en zone périurbaine – et donc d’un nouvel écrin de béton en rase campagne – au profit de la réhabilitation du Parc des Princes, le club parisien apporta une première pierre à l’édifice : les supporters continuaient à rallier en masse le stade en métro ou en bus électrique. Sans compter le prolongement du tramway T3 jusqu’à la porte de Saint-Cloud, la mise en ligne d’une plateforme de covoiturage pour les supporters et les milliers de racks à vélos et de bornes Vélib’ aménagés autour de l’enceinte. Un passe spécifique « Jour de match », fruit d’une collaboration avec la métropole du Grand Paris, garantissait la gratuité de l’aller-retour.
Publié le 1er août 2024
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