La SEA reçut en 1951 la commande d’un ordinateur du Laboratoire Central de l’Armement. La conception et le développement furent assez lente, ralentie par des itérations sur la conception logique et de nombreux problèmes technologiques (fiabilité des diodes Philips, réglage des mémoires à lignes à retard, stabilité de l’alimentation). Le CUBA resta en service au LCA de 1958 à 1963.
Il s’agissait d’un calculateur à architecture série opérant sur des nombres représentés en binaire pour des nombres de 24 ou 48 bits + signe(s).
L’architecture est construite autour d’une mémoire à tambour magnétique de capacité de 32 K mots de 25 bits. Cette mémoire principale est complétée par des registres à lignes à retard.
Il avait été envisagé au début d’utiliser ces registres comme un cache de la mémoire à tambour (avec 1 ligne de 32 mots pour les instructions et 32 lignes de 1 mot pour les données -organisation accélérée-). Finalement, le cache de données fut abandonné et remplacé par un banc de 16 registres programmables, ayant aussi le rôle de registres d’index.
Le processeur inclut un additionneur et un multiplieur sur 50 bits.
La fréquence est de 100 KHz
La technologie du processeur utilise des tubes (régénérateurs d’impulsions) et des diodes au germanium (de fabrication Philips).
Le tambour était de fabrication Ferranti et comportait 256 pistes de 128 mots de 25 bits. Le diamètre du tambour est de 10 pouces, la densité d’enregistrement de 100 bpi et la vitesse de rotation de 1875 tpm.
L’entrée de données se fait par bande perforée (lecteur photoélectrique Ferranti à 300 cps, perforatrice Teletype 18 cps en code biquinaire)
@Jean Bellec 2006 d’après une communication de Pierre Naslin ingénieur de l’armement au second colloque de l’histoire de l’informatique.